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Bienvenue à Nature Africa, un nouveau magazine numérique destiné à mettre en lumière les recherches menées en Afrique, ainsi que la communauté scientifique en quête de réponses et de solutions. L'équipe éditoriale s'efforcera de faire du site une destination dynamique pour les scientifiques de différents niveaux dans toutes les disciplines, les lecteurs intéressés par les recherches menées sur le continent, ainsi que les décideurs désireux de voir ce qui retient l'attention.

Pendant des décennies, l’Afrique n'était pas reconnue comme une force scientifique. Au début des années 2000, l'ensemble du continent comptait pour environ 1 % de la production mondiale de recherche, mais dans de nombreuses régions d'Afrique, cette part a rapidement augmenté au cours des dernières années. Le nombre de chercheurs africains a également augmenté, et nombre de ceux qui travaillent et étudient à l'étranger rentrent chez eux pour créer leurs propres laboratoires et former la prochaine génération de scientifiques.

Bien qu'il parte d'un niveau relativement bas, le nombre d'auteurs africains et de documents de recherche rédigés par des scientifiques africains augmente plus rapidement que dans la plupart des autres régions du monde.

Il y a cependant des raisons de s'inquiéter. La fuite des cerveaux reste l'un des problèmes les plus graves auxquels sont confrontés les États africains. Des scientifiques de valeur et brillants continuent de partir, aggravant souvent les difficultés auxquelles sont confrontés leurs collègues et pairs restés au pays. Les ressources sont souvent rares et de nombreux laboratoires manquent d'équipements que leurs homologues occidentaux considéreraient comme des équipements de base, sans parler des installations modernes et plus sophistiquées. En raison de la bureaucratie et de l'absence de priorités de recherche claires, les chercheurs doivent souvent faire des pieds et des mains pour pouvoir juste faire leur travail.

Grâce à Nature Africa, nous espérons raconter et faire partie de l'histoire de la croissance de la science en Afrique. Le site web couvrira les meilleures recherches et celles qui ont le plus d'impact en Afrique et les communiquera à travers le continent et le monde. La communauté scientifique mondiale n'est peut-être pas au courant des travaux passionnants réalisés par les chercheurs africains, mais le site web espère combler cette lacune et créer ainsi des opportunités de collaboration avec l'Occident.

Il existe également un énorme potentiel de collaboration "Sud-Sud" en matière de recherche, qui peut stimuler le développement dans les nations africaines et les autres pays en développement.

Nous voulons que le site web soit un foyer pour les scientifiques africains, qu'ils vivent en Afrique ou à l'étranger. Il est là pour célébrer leur travail, mais aussi pour leur demander des comptes et les mettre au défi. Nous pensons que la vigilance et la critique sont indispensables à l'expansion et à l'amélioration de la science.

Grâce à Nature Africa, nous espérons pouvoir contribuer à ce que les scientifiques fassent partie intégrante de la prochaine phase de croissance rapide de l'Afrique. Nous voulons aider à atteindre les décideurs et leur fournir des informations factuelles, précises et pertinentes sur de nombreux domaines scientifiques, allant de la protection de l'environnement à la lutte contre les maladies infectieuses graves.

Nous voulons donner la parole aux membres éminents et émergents de la communauté au moment où ces politiques sont élaborées et créer un débat animé autour d'elles. La science sera le facteur le plus important pour le développement de l'Afrique. Nous avons déjà vu les premières graines de l'investissement du continent dans la science prendre vie, mais il y a encore du potentiel pour beaucoup plus.

Nous espérons que, où qu'ils soient, les scientifiques africains feront partie des histoires que nous racontons ou et que Nature Africa répondra aux besoins de ses lecteurs. Pendant si longtemps, les priorités de la recherche en Afrique ont été dictées par des organisations et des instituts très éloignés du continent. Il est maintenant temps de ramener la science chez nous.