Un banc de sardines juvéniles. Crédit: divedog/ Shutterstock.com
Selon une étude portant sur 39 pays à revenu faible ou intermédiaire les petites espèces de poissons pélagiques, denses en nutriments, abondantes et facilement accessibles, peuvent contribuer à fournir des aliments nutritifs aux communautés vulnérables d'Afrique subsaharienne. Dans cette étude, publiée dans Nature Food, une équipe de chercheurs, dirigée par Omukoto Omuhaya, du Kenya Marine and Fisheries Research Institute, montre que des ressources en petits poissons pélagiques se trouvent à moins de 20 km d'une côte ou du bord d'un lac et pourraient être utilisées pour lutter contre la malnutrition.
Omuhaya a déclaré à Nature Africa que les carences en nutriments chez les enfants sont en augmentation en Afrique subsaharienne, plus de 30 % d'entre eux risquant d'avoir une croissance et un développement médiocres. Selon lui, entre 25 et 50 % des kényans n'ont pas les moyens de s'offrir un régime alimentaire adéquat en termes de nutriments.
Les chercheurs ont utilisé des données sur les captures, l'économie et les nutriments de 2 348 espèces pour trouver les poissons les plus abordables et les plus nutritifs dans 39 pays à revenu faible ou intermédiaire. "Nous avons constaté que 100g de poisson coûtent entre 10 et 30% du régime alimentaire quotidien le moins cher, les petits poissons pélagiques (hareng, sardine, anchois) étant les poissons nutritifs les moins chers dans 72% des pays", rapportent les chercheurs.
"Ces petites espèces pélagiques ont une concentration élevée de nutriments par portion, qui peut être facilement donnée aux enfants sous différentes formes. S'attaquer à la malnutrition est plus efficace et bénéfique pour la croissance et le développement humain entre six mois et quatre ans", affirme M. Omuhaya.
Il appelle à la connexion des petites pêcheries pélagiques au système alimentaire national par le biais de mécanismes adéquats pour leur permettre de contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire.
