Une femme Samburu travaille à l'enlèvement de quelques plantes de l'espèce invasive Opuntia afin de contrôler leur propagation dans le Naibunga Upper Conservancy, comté de Laikipia, Kenya.Crédit: LUIS TATO/AFP via Getty Images

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Une étude sud-africaine, publiée dans la revue Biological Conservation, révèle que pour lutter efficacement contre l'invasion de plantes exotiques en Afrique subsaharienne, il faut des stratégies qui privilégient la conservation, ciblent des sites prioritaires bien définis et prévoient un plan de surveillance clair.

Brian van Wilgen, l'auteur principal de l'étude, du Centre de Biologie des Invasions de l'Université de Stellenbosch et ses collègues, ont examiné le coût et l'efficacité de la plus grande initiative sud-africaine financée par le gouvernement, Working for Water (WFW), visant à contrôler les espèces envahissantes, mise en œuvre entre 1998 et 2020. L'équipe rapporte que plus d'un quart des contrôles, visant plus de 178 espèces exotiques dans le pays, ne sont pas intervenus dans des zones prioritaires pour la biodiversité et la conservation de l'eau, ce qui a limité leur efficacité.

Bien que l'initiative WFW ait fait des progrès louables dans le contrôle des espèces exotiques envahissantes en Afrique du Sud, le décalage entre la vision du projet et la réalité était en partie dû à l'insuffisance des fonds et à l'absence d'objectifs clairement définis ainsi qu’à des problèmes structurels.

"Nous n'aurons jamais assez d'argent pour lutter partout contre les invasions de plantes exotiques, nous devons donc étudier les possibilités de lutte biologique", a déclaré M. Wilgen à Nature Africa. Il appelle à fixer des objectifs réalistes pour les zones prioritaires.