Résumé

Haïti

Avec un million de sans-abris, le bilan du tremblement de terre de janvier 2010 à Haïti est catastrophique. Dans cette édition spéciale, nous avons rassemblé des articles, issus de sources primaires comme de papiers d'opinion, qui analysent les mécanismes physiques responsables du séisme et des dégâts occasionnés, ainsi que les problèmes humanitaires auxquels doit maintenant faire face le pays le plus pauvre du monde occidental.

Pour permettre aux institutions gouvernementales, académiques et éducatives d'Haïti d'avoir accès aux informations sur le séisme, nous proposons une traduction accessible gratuitement en français et en espagnol. Comme souligné dans l'éditorial, Haïti et la République Dominicaine sont traversées par un système de failles complexe qui fait de cette région une zone á fort risque sismique.

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Éditorial

Une île secouée pp737

doi:10.1038/ngeo1013

D'après les analyses géophysiques du tremblement de terre de 2010 à Haïti, il existerait encore un risque sismique potentiel dans la région. La seule solution pour le pays est de construire des infrastructures plus résistantes.


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Commentaires

Résilience et reconstruction pp739 - 740

Michael K. Lindell

doi:10.1038/ngeo998

Le tremblement de terre de 2010 à Haïti a prouvé l'importance d'adopter et de faire strictement respecter des codes de constructions. Il est également nécessaire de compléter ces codes par des programmes d'assurance tous risques complets pour permettre la reconstruction des zones catastrophées dans des délais raisonnables.

Au delà des briques et du mortier pp740 - 741

Arthur L. Lerner-Lam

doi:10.1038/ngeo1003

La géoscience a joué un rôle clé dans la reconstruction d'Haïti depuis le tremblement de terre, mais les avertissements des spécialistes n'ont pas été pris en compte par la sphère politique. Outre la construction de logements plus solides, il faut mettre en place une structure adaptative et scientifique de gestion des catastrophes naturelles.


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Informations et opinions

Géologie structurelle : Failles invisibles sous un sol instable pp743 - 745

Roger Bilham

doi:10.1038/ngeo1000

Le séisme d'Haïti a provoqué l'ouverture d'une ou plusieurs failles enfouies, généré des tsunamis et causé des dégâts structurels massifs à Port-au-Prince. Les enquêtes réalisées dans la zone épicentrale mesurent les risques sismiques mais ne permettent pas de prévoir les phénomènes sismiques futurs à Haïti.


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Lettres

Dégâts localisés causés par amplification topographique au cours du séisme de magnitude 7,0 à Haïti en 2010 pp778 - 782

Susan E. Hough, Jean Robert Altidor, Dieuseul Anglade, Doug Given, M. Guillard Janvier, J. Zebulon Maharrey, Mark Meremonte, Bernard Saint-Louis Mildor, Claude Prepetit et Alan Yong

doi:10.1038/ngeo988

Les cartes de microzonation utilisent les données géologiques locales pour évaluer les risques sismiques, mais elles ne tiennent généralement pas compte de la topographie. On a constaté que les mouvements de terrains enregistrés pendant le séisme étaient largement amplifiés le long d'une haute crête topographique, ce qui a causé des dégâts structurels substantiels, prouvant ainsi que la topographie peut jouer un rôle important dans les risques sismiques.

Tsunami de haute fréquence provoqué par la combinaison d'une faille coulissante et de glissements de terrain côtier pp783 - 788

Matthew J. Hornbach, Nicole Braudy, Richard W. Briggs, Marie-Helene Cormier, Marcy B. Davis, John B. Diebold, Nicole Dieudonne, Roby Douilly, Cliff Frohlich, Sean P. S. Gulick, Harold E. Johnson III, Paul Mann, Cecilia McHugh, Katherine Ryan-Mishkin, Carol S. Prentice, Leonardo Seeber, Christopher C. Sorlien, Michael S. Steckler, Steeve Julien Symithe, Frederick W. Taylor et John Templeton

doi:10.1038/ngeo975

Le séisme du 12 janvier 2010 à Haïti (Mw 7.0), a d'abord réactivé des failles coulissantes mais a aussi généré, de manière inhabituelle, un tsunami. Une étude de terrain approfondie a révélé que les systèmes de failles coulissantes côtiers créent du relief, ce qui entraîne une sédimentation rapide, de l'érosion et des ruptures de pente. Ainsi, même les séismes d'ampleur modeste et surtout dus à des failles coulissantes peuvent engendrer des tsunamis potentiellement catastrophiques générés par des glissements de terrain.

Évaluation du risque sismique au niveau de la faille Enriquillo–Plantain Garden à Haïti, à partir des données de la paléo-sismologie pp789 - 793

C. S. Prentice, P. Mann, A. J. Crone, R. D. Gold, K. W. Hudnut, R. W. Briggs, R. D. Koehler et P. Jean

doi:10.1038/ngeo991

La zone de la faille Enriquillo–Plantain Garden, principal système de failles tectoniques à Haïti, a d'abord été jugée responsable du tremblement de terre de 2010. Les analyses paléosismiques du système de failles indiquent que ce dernier s'est rompu lors d'un grand séisme en 1750 ou 1770, mais n'a pas atteint la surface pendant les secousses sismiques de 2010.

rupture d'une faille jusqu'ici inconnue pendant le séisme de 2010 à Haïti pp794 - 799

Eric Calais, Andrew Freed, Glen Mattioli, Falk Amelung, Sigurjón Jónsson, Pamela Jansma, Sang-Hoon Hong, Timothy Dixon, Claude Prépetit et Roberte Momplaisir

doi:10.1038/ngeo992

La faille coulissante Enriquillo–Plantain Garden génère le mouvement entre les plaques nord-américaine et caraïbe et on a pensé qu'elle s'était rompue pendant le tremblement de terre de 2010 à Haïti. Cependant, les données satellites indiquent plutôt qu'une faille de chevauchement aveugle, peut-être reliée à la ceinture de plissement et de chevauchement haïtienne, a déclenché le séisme et causé certaines déformations de contraction.


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Article

Rupture complexe lors du séisme du 12 janvier 2010 à Haïti pp800 - 805

G. P. Hayes, R. W. Briggs, A. Sladen, E. J. Fielding, C. Prentice, K. Hudnut, P. Mann, F. W. Taylor, A. J. Crone, R. Gold, T. Ito et M. Simons

doi:10.1038/ngeo977

A l'origine, le tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010 à Haïti semblait avoir pour cause directe le mouvement entre les plaques caraïbe et nord-américaine. Une combinaison d'observations sismologiques, d'analyses géologiques sur le terrain et de mesures géodésiques montre que le processus de rupture a pu entraîner un glissement sur plusieurs failles, mais sans déformation significative en surface.


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